Une nuit en cabane un soir de tempête à la fin de l’été.

Départ de la randonnée sous la pluie puis dans le brouillard. Des paysages magnifiques et un bivouac avec vue sur les lacs. Une petite ascension jusqu’au col le deuxième jour pour découvrir des paysages et des lacs lunaires. Et enfin, crêpes et chocolat chaud au refuge sur le chemin du retour.

Trek en compagnie de Marine du blog de randonnée marine-explore.

Premières neige dans les montagnes de l’Oisans. On avait prévu de dormir sous la tente. Mais les rafales de vent ont cassé un arceau qui a déchiré la toile de tente en plein milieu de la nuit. Heureusement, on avait repéré un petit abri en pierre un peu plus loin. Il nous a abrité pour le reste de la nuit. Avec le vent qui s’infiltre entre les pierres et le claquement incessant de la porte en métal.

  

Fin du mois d’octobre 2021. Un nouveau confinement nous pend au nez. Le weekend qui arrive semble être le dernier weekend de liberté avant quelques semaines. Pas de temps à perdre. En route pour deux jours et une nuit en refuge dans la vallée de la Clarée. 

Cette vallée est extraordinaire. Encore plus en automne quand les mélèzes arborent leurs couleurs flamboyantes. 

J’aime aller dormir en refuge. C’est comme s’inviter chez quelqu’un qui habiterait en plein coeur de la montagne. Se déconnecter du monde extérieur. Rencontrer de nouvelles personnes.  Profiter de la montagne en fin de journée et au matin. Prendre son temps sans me sentir contrainte par le temps du chemin du retour. 

                 

C’est ce que j’ai fait ce weekend de juillet. Seule. Dans le massif de la Vanoise. 

Départ du village de Pralognan-la-Vanoise où j’ai passé une première nuit dans le van pour être sur place dès le matin. 

Une première halte au lac des vaches pour pic-niquer et attendre le bon timing pour traverser seule les dalles de ce célèbre lac sans faire partie d’une file de touristes.

Je repars en direction du col. Les marmottes sont reines sur le sentier. Et pas farouches. 

Au refuge, je choisis mon lit dans le dortoir que l’on m’a attribué. Pose quelques affaires. Le repas sera servit à 19h, ce qui me laisse quelques heures pour m’aventurer un peu plus loin.

Passé le col et le refuge, on a vraiment la sensation de rentrer au coeur du massif de la Vanoise. Une sensation de nature sauvage. 

Au repas, je rencontre, Nils, l’australien qui habite à Londres, Laurence et son accent belge qui fait seule le tour des glaciers de la Vanoise, Marc avec qui je passe la soirée à jouer aux échecs et Fabrice qui prends note des détails de ses voyages dans un petit carnet noir. 

Le matin, le petit déjeuner est servi à 7h, puis chacun repart de son côté. 

Pour moi c’est déjà la fin du weekend.

Pour faire une boucle je redescends par l’autre coté de l’aiguille de la Vanoise. Plus de 1000 mètres de dénivelé négatif qui, avec le manque de sommeil et le sac chargé, me paraissent une éternité. 

Cumuler bivouac et découverte d’une rivière en canoë, est ma découverte de l’été !

Un lieu de bivouac facile d’accès et des paysages magnifiques ? Le plateau des lacs dans le Taillefer !  – Lorsqu’il n’est pas sous le brouillard –  

Et pour rendre le weekend un peu plus original, nous avons rajouté deux thématiques : Shushis et Canoë ! 

La pluie au départ de la randonnée ne nous a pas découragé. Et heureusement ! Puisqu’elle a laissé un peu de place au soleil durant le weekend. 

Nous avons exploré les lacs dans les zones un peu moins connues du plateau. 

Et activité insolite : mise à l’eau et balade en canoë Packraft sur les eaux calmes du lac fourchu. (avec le plus de respect possible pour la faune et la flore)

Sans oublier la dégustation des sushis devant le coucher de soleil.  

« Celui qui écoute trop la météo, reste au bistrot » 

C’est un peu la devise de cette rando-bivouac. Le département de la Savoie est en alerte orange pour les orages mais notre envie d’aller en montagne est plus forte. 

Nous ne sommes pas encore sortis de la voiture que les paysages du col du Lautaret et du Galibier, nous en mettent déjà plein les yeux. 

La randonnée jusqu’au lac des Cerces n’est pas très longue mais en voulant économiser quelques kilomètres de marche, je me débrouille pour embourber la Twingo sur la piste du début du parcours. 

Le reste de la montée se fait à pied le long du torrent. Arrivés au lac, et les tentes plantées sur un replat un peu en surplomb pour profiter de la vue sur les aiguilles d’Arves, on se remet en marche, délestés de nos affaires en direction du col. La neige est encore bien présente. Après avoir traversé quelques nevés, deux nouveaux lacs apparaissent devant nous : le lac du Grand Ban et le lac rond.

Le temps est gris. C’est un soir sans coucher de soleil. 

Un repas chaud et quelques parties de cartes, puis chacun retourne dormir dans sa tente. 

La nuit sera venteuse et courte.

Le matin, on a envie d’explorer les environs. De sortir des sentiers. 

On découvre la vallée de la mort et ses 14 squelettes de moutons éparpillés entre étendues herbeuses et éboulis. L’ambiance est singulière. Pas de bruits, ni de mouvement d’animaux. Tout est étrangement calme. 

On se prend au jeu et on regroupe puis dispose les plus beaux crânes trouvés en un cercle parfait. 

Et là, comme si nous nous faisions avoir à notre propre jeu, lorsque nous posons la dernière tête refermant le cercle, le tonnerre gronde et en à peine 3 minutes, l’atmosphère devient apocalyptique. Pluie battante, ciel noir, éclairs, vent, tonnerre. Le ciel nous tombe littéralement sur la tête. 

Une fois sorti de la vallée de la mort, le soleil ne mettra pas longtemps à revenir, pour nous laisser plier les tentes et redescendre au sec. 

  

Pendant le confinement j’ai eu des envies de bivouac ! 

Equipée de ma nouvelle tente de trek, il n’y avait plus qu’à attendre un weekend avec une météo favorable pour tenter un premier bivouac. Direction le massif des Ecrins pour deux nuits, avec une petite bande d’amis !

Qu’est ce que j’ai eu froid !!!! Début juin les températures sont encore assez fraiches la nuit en altitude mais je n’étais surtout pas encore assez équipée.

Pour la deuxième nuit, nous nous sommes enfoncés un peu plus profondément dans le massif, pour profiter et découvrir des paysages plus sauvages.

Notre camp d’une nuit installé près du torrent et au pied des hauts sommets enneigés, nous avons ri, chanté, joué, exploré.