Le weekend s’annonce relativement doux au niveau des températures pour une mi-octobre. C’est l’occasion idéale pour partir voir les belles couleurs de l’automne dans le massif des Ecrins.

Cap sur La Berarde, un hameau du village de Saint Christophe en Oisans, au cœur du massif des Ecrins. On a la sensation de rouler jusqu’au bout du monde. Et une fois arrivée, on a le choix entre une multitude de randonnées. Je suis partie un peu au hasard, sur un sentier montant dans un vallon le long d’un torrent, entourée par mille couleurs aux nuances orangées et de sommets saupoudrés de neige.  Au bout d’un peu moins d’une heure, le sentier arrive au refuge du Carrelet qui offre une belle vue sur le glacier du Chardon. Deux randonneurs en train de redescendre me conseillent de continuer à monter encore un peu dans le vallon. Quelques minutes de marche plus tard, je me retrouve en face du majestueux glacier des Bans qui culmine à 3669m d’altitude.

Le temps de redescendre au hameau de la Bérarde, la nuit est déjà en train de tomber. Je rejoins mon camping dans un petit hameau à la sortie de Venosc. Je suis installée près de la rivière, à coté des chèvres. Je me réjouis de passer une nuit au calme. Mais c’est sans compter la méga fête organisée dans une des maisons du village qui m’a fait « profiter » de la musique et des basses jusqu’au bout de la nuit.

Mais c’est le lendemain que les tracas m’attendent vraiment. J’ai prévu une randonnée (la boucle des lacs) sur le plateau d’Emparis. Le topo indique le départ à proximité du chalet de Favre. C’est donc confiante, après avoir demandé mon chemin, que je m’engage avec le camion sur la petite route à la sortie de Besse qui doit m’amener jusqu’au parking. Je ne m’attendais pas à ce que la route se transforme en magnifique mais étroite piste vertigineuse à flanc de falaise et qu’elle m’amène jusqu’en haut du plateau à 2300 m d’altitude ! Mais surtout, je ne m’attendais pas à tomber en panne tout en haut du plateau d’Emparis !!!!
Le récepteur d’embrayage du camion a lâché. Plus possible de me servir de l’embrayage et donc de passer les vitesses. Et tout ça, dans un décor de rêve mais difficilement accessible et sans réseau.

C’est donc totalement frustrée de ne pas pouvoir explorer ce plateau, que j’attends la seule dépanneuse des environs qui a accepté de venir me chercher pour ramener le camion à l’Alpe d’Huez. Malgré les circonstances,  je profite de la ballade panoramique lors de la redescente jusqu’au village de Besse puis jusqu’à l’Alpes d’Huez en passant par le col de Sarenne. Des paysages à couper le souffle au coucher du soleil. Puis je rentre en taxi en laissant le camion chez le dépanneur en attendant de trouver une solution pour le rapatrier puis le faire réparer.

Les aventures ne se passent pas toujours comme prévues et sont parfois semées d’embuches ! Mais c’est le deal !

En attendant la dépanneuse, je n’ai pas pu m’empêcher de m’éloigner un peu du camion pour profiter de ce lieu époustouflant.  D’immenses plaines bosselées aux couleurs de l’automne avec en arrière plan les pics acérées des Aiguilles d’Arves d’un coté et les sommets enneigés de la Meije de l’autre. Le vent dans les herbes hautes. Le calme. La sensation d’être minuscule au milieu de ce paysage de steppes. Comme hors du temps. Et aussi, un aigle (après renseignement, c’était un vautour fauve) que j’ai d’abord pris pour un vautour avant qu’il passe si près de moi que j’ai pu apercevoir sa tête de plumes blanches.

J’avais aussi prévu de m’arrêter à Besse au retour qui est un village authentique et plein de charme avec ses maisons de pierres et « ses ruelles étroites pavées de calades ».  Cette petite mésaventure m’empêche de rayer le plateau d’Emparis, de ma liste de destination à voir. Je n’aurais pas d’autre choix que d’y retourner !

1h30

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

2

JOURS

Retour sur une randonnée qui date du mois dernier sur le plateau des lacs (ou lac fourchu) dans le massif du Taillefer en compagnie de Pascal (que vous pouvez retrouver sur instagram ici).

C’est l’occasion pour nous de faire notre première exploration commune et de parler du projet EXPLORE&Inspire, que nous vous présenterons un peu plus tard.

Nous partons du parking près du chalet du Poursollet à 1649 mètres d’altitude, le sentier nous amène 410 mètres plus haut, sur un plateau où l’on découvre avec enthousiasme le lac Fourchu. Le temps est brumeux, presque pluvieux, mais on est d’accord pour dire que cette météo contribue à une atmosphère un peu étrange et mystique, et ça nous plait.

Ce plateau, relativement facile d’accès et un immense terrain d’exploration.
De vastes collines bosselées aux airs de toundra, qu’on arpente, en découvrant des lacs dans lequel se reflètent les sommets alentours. La cascade et le torrent qui serpente entre les herbes hautes et les marécages. Une bergerie aussi. Et lorsqu’on marche un peu plus à l’Est, on découvre une vue dégagée vers les hauts massifs de l’Oisans.

1h10

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

410

DENIVELE

J’ai passé quelques jours au lac de Serre Ponçon. Une destination magique pour prolonger un peu la saison estival en profitant de l’été indien. Une escapade qui m’a permis de profiter à la fois des paysages de montagne et de l’ambiance du bord du lac.

Je me suis installée pour trois nuits à Savine-le-lac, juste au bord de l’eau. Je savais que pour admirer les couchers de soleil il fallait privilégier la rive gauche du lac entre Embrun et Sauze-le-lac. Et je n’ai pas été déçue ! J’ai pu profiter chaque soir de magnifiques dégradés et nuances de couleurs jaunes, oranges et rouges, se reflétant dans l’eau du lac.

Parcours artistique à Crévoux

Pour ma première journée, j’ai abandonné le lac pour prendre un peu d’altitude à Crévoux, petit village dans le massif du Parpaillon à un peu moins de 2000m d’altitude.  C’est le point de départ du « parcours des fées », une randonnée artistique et poétique, en plein coeur de la montagne.

En quelques kilomètres vous arpenterez les chemins caillouteux en bordure du torrent, traverserez des ponts, vous apercevrez la cascade du Razis, arriverez dans une prairie aux herbes hautes avec vue sur les massifs environnants,  marcherez sur la mousse verte des chemins sinueux au milieu des forêts de Mélèzes. Et surtout, tout au long de ce chemin vous découvrirez plusieurs oeuvres contemporaines plus ou moins éphémères créées par des artistes, en pleine montagne.

Certaines vous plairont, d’autres non. Je me suis amusée à photographier celles que j’ai le plus apprécié.

« Il est une présence éphémère mais palpable d’une forme altérité. »

« Rendre visible l’invisible, souligner ce qui échappe à nos yeux, tel est le défi de l’art in-situ.

J’ai toujours eu un peu honte à ne pas apprécier aller m’enfermer dans les musées, mais là, j’ai adoré ce parcours artistique à ciel ouvert. Certaines créations prennent part au paysage, raconte une histoire, parlent à notre inconscient.  Ce qui m’a amené à réfléchir sur les raisons qui font qu’on aime une oeuvre alors qu’on va détester la suivante ? Pourquoi certaines ont du sens et d’autres non? Est-ce qu’il est nécessaire de les comprendre pour les aimer ? Je ne crois pas. D’ailleurs, chaque création est accompagné d’un écriteau avec une explication. Parfois cette dernière nous conforte dans notre idée, alors que parfois elle nous déçoit.

Les patous autour des troupeaux de moutons auxquels je m’étais un peu trop approchés m’ont sorti de mes rêveries.

A mi-chemin du parcours, vous pouvez aussi rallonger la ballade en montant jusqu’à la cascade du Razis.

Les rives du lacs de Serre Ponçon

Le lendemain, je pars à la découverte de la baie de Chanteloube et de son pont immergé. Cette baie est idyllique. Les pins, les bateaux et l’eau presque turquoise, donne au lac des allures de bords de mer. Du bout de la baie, depuis la plage des Trémouilles, vous pouvez partir pour le sentier des rives du lac qui permet de rejoindre la baie Saint Michel. Le sentier, parfois étroit, surplombe le lac, sur lequel il offre de belles vues et permet d’accéder à des criques un peu plus sauvages. Il est aussi possible de monter au belvédère des Curattes qui offre un beau point de vue sur le lac.

Les demoiselles coiffées

Je me suis aussi arrêté à un des sites qui permet de se rapprocher des demoiselles coiffées. Ce sont des blocs rocheux qui ont été façonnées par l’érosion au court du temps. Il y en a à plusieurs endroits dans les environs du lac. Elles donnent l’impression de pouvoir s’écrouler à tout moment.

Vous pouvez aussi faire le tour du lac en voiture en vous arrêtant aux différents points d’intérêts. Ci dessous, le lac vue depuis Saint Vincent-Les-Forts.

Il y a encore de tas de choses à faire à Serre Ponçon. Si vous n’avez que peu de temps, comme moi, il faudra faire des choix. N’hésitez pas à partager en commentaire votre voyage.

2h30

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

3

JOURS

Une après midi de libre et l’envie d’aller prendre l’air. Direction le Sappey en Chartreuse pour une randonnée bien connue des habitants du coin : l’Emeindras.

Un départ par le mauvais chemin (qui est pourtant bien indiqué). Un peu de pluie. Mais une randonnée relativement facile qui traverse successivement forêts et alpages avec à l’arrivé une vue saisissante.

Lorsque le sentier sort des bois, on découvre un immense alpage balayé par le vent au milieu duquel un Habert a été construit.  Des vaches pâturent tranquillement dans un coin. Tournez la tête vers la gauche et vous vous retrouverez face à la montagne de Chamechaude qui vous domine de toute son immensité.  Je vous conseille de traverser les champs en direction de l’Est, vous pourrez apercevoir le village de Saint Pierre de Chartreuse en contrebas. Puis marchez jusqu’au point haut de l’alpage pour découvrir une vue plongeante sur le plateau des petites roches, la Dent de Crolles, tout deux faisant face au massif de Belledonne.

Enfin, vous pourrez redescendre par le même chemin ou faire la boucle en passant par le Habert de Chamechaude.

30 min

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

1/2 journée

JOURS

Données pratiques

Pour arriver dans le Royans depuis Grenoble, il faut traverser les paysages du Vercors, grands plateaux herbeux, forêts denses, villages de moyennes montagnes, et entrer dans les gorges dans lesquelles les routes vertigineuses sont taillées au flanc des falaises et percent parfois la roche via des tunnels.

Je m’installe pour le weekend dans un camping à Chorange le long de la rivière de la Bourne.

Pont-en-Royans

Je suis toujours un peu gênée lorsque je fais la touriste dans les villages. Il y a des personnes qui vivent dans les ruelles qu’on parcoure en scrutant chaque coin de rue. J’ai l’impression d’être intrusive, de rentrer dans l’intimité des habitants qui vivent dans ces lieux.

J’ai tout de même visité le village. 😉 Depuis le temps que j’entends parler de ces maisons suspendues au dessus de l’eau! Et, c’est peut-être le fait d’en avoir si souvent entendu parler qui a fait que finalement j’étais un peu déçu de l’aspect général qui se dégage de la ville même si, de mon point de vue, certaines choses valent la peine qu’on s’y arrête :

Les fameuses maisons suspendues au dessus de la Bourne avec leurs façades colorées qui se reflètent dans l’eau de la rivière.

Le dédale des ruelles de l’ancien village médiéval dans la partie haute de la ville et qui permet ensuite de monter jusqu’à l’ancienne tour féodale « des trois châteaux » pour admirer le large panorama.

Je pense être passée à coté de beaucoup d’autres éléments patrimoniaux que la ville a à offrir. N’hésitez pas à compléter l’article par vos connaissances ou expériences en commentaire.

Il parait qu’il est aussi sympa de remonter dans les gorges de la Bourne au dessus du village, mais je ne l’ai pas fait.

Combe Laval

En piochant des idées de destination sur internet, j’avais repéré sur le blog d’Itinéra Magica une « randonnée secrète » à Combe Laval. Comme Ariane (l’auteure du blog) le décrit dans son article, Combe Laval est « un immense amphithéâtre de pierre, profond de 4km et haut de 600m coiffé de crêtes comme autant de vagues qui se brisent, où des falaises immenses encerclent le fond de la vallée comme une herse. »

La longue petite route qui amène jusqu’au fond de la combe, permet d’accéder au monastère de Saint Antoine Le Grand, qui était malheureusement fermé aux visites ce jour là.

La randonnée secrète part depuis le chemin qui longe le monastère sur la gauche.  Pendant la première demi heure de marche, je pense m’être trompée de chemin jusqu’à l’arrivée au niveau de la canalisation puis du torrent du Cholet. Je continue de monter le long de celui-ci en admirant ses vasques et ses cascades. Mais je n’ai pas réussi à atteindre la source du Cholet qui avait l’air d’être vraiment magnifique. Le chemin semblait s’évanouir dans le pierrier. Ou est-ce que ce n’était pas le bon passage ?  C’était glissant, je n’étais pas très rassurée et dans le doute, après quelques tentatives et hésitations, j’ai préféré rebrousser chemin. Mais je suis quand même assez déçue de ne pas avoir vu ce bassin vert émeraude et cette cascade. Je reviendrais dès le printemps prochain, dans l’espoir d’aller jusqu’au bout de la balade.

Ce weekend dans le Vercors se termine ici. Mais il reste encore tellement de lieux à explorer. Ce massif est juste a coté de chez moi et je le connais si peu. Et vous, quels ont été vos coups de coeur dans le Vercors ? Les lieux incontournables qu’il ne faut pas rater ou encore vos coins secrets, moins connus, que vous voulez bien partager avec nous ?

1h

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

2

JOURS

Première semaine de septembre. C’est la rentrée. Tout s’accélère. Le boulot, le stress, les bouchons du matin, la reprise des activités, de nouveaux lieux, des personnes qui partent, des nouvelles qui arrivent. Fini l’ambiance estivale un peu plus décontractée. C’est la semaine du changement. Et moi le changement, il me faut toujours un peu de temps pour l’assimiler.

A la fin de cette semaine bien chargée, j’avais très envie de changer d’air et de retrouver un peu de calme pour quelques jours. Du coup, direction les gorges du Verdon et le lac de Sainte Croix.

Nous sommes début septembre, tous les campings sont encore ouverts et presque vides. Je n’ai pas envie d’un grand camping touristique impersonnel. Après quelques recherches sur internet je trouve le lieu parfait. Un agriculteur qui complète son activité en accueillant sur sa ferme idéalement placée au bord de l’eau, un nombre limité de visiteur durant les beaux jours. Je ne pouvais pas mieux tomber.

Pendant ces 3 jours, je partage mon temps entre le lac; il n’y a personne, et le silence et vraiment reposant; et la visite des environs.

Les gorges du Verdon

Ce jour là, le temps tourne à l’orage dans l’après midi et je vais visiter les gorges avec le camion en empruntant la route des Crêtes. La pluie battante au début du parcours me dissuade de m’arrêter aux premiers belvédères mais je fais les suivants. Les paysages sont majestueux. On se sent tout petit devant l’immensité de ces gorges bordées de falaises vertigineuses qui atteignent les 700m. Même le Verdon parait minuscule tout en bas. A la fin du parcours, je regrette seulement de ne pas avoir approché la rivière de plus près. Pour compléter la visite de ces gorges, et s’approcher au plus près de l’eau, je vous conseille de faire la traditionnelle ballade en canoë qui permet d’entrer par l’eau dans les gorges. Hors saison de préférence, pour éviter l’autoroute de pédalos et autres embarcations nautiques.  Il y a aussi le fameux sentier Blanc Martel, que je regrette de ne pas avoir fait (ou celui de l’Imbut). Si vous connaissez d’autres moyens d’approcher le Verdon, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire.

Moustier Sainte-Marie

Un joli petit village entouré de collines en restanques plantées d’oliviers. Un rivière qui coule en son centre. Des ruelles provençales. Et une chapelle nichée en hauteur entre les faalaises. Le village a tout une histoire que je vous laisse le soin de découvrir. Il est aussi le point de départ de plusieurs ballades. J’ai beaucoup hésité entre le tour de Moustiers-Sainte-Marie par le ravin notre-Dame et la voie romaine ou le sentier botanique. Ce dernier étant moins long et l’après midi déjà bien avancé, j’ai opté pour la solution la plus raisonnable. C’est un aller-retour sur un sentier relativement plat et agréable qui permet d’arriver au belvédère du Tréguier. Une belle vue vous attend à l’arrivé avec d’un coté les gorges et de l’autre le lac de Sainte Croix.

Je n’ai pax osé m’aventurer sur le sentier Blanc Martel ou celui de l’Imbut toute seule. Mais je suis allée voir à quoi ressemblaient les premiers kilomètres de la randonnée au départ du Point Sublime (qui est normalement l’arrivée).

4

JOURS

4h

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

Hébergement

Un petit camping secret au bord de l’eau.

C’est en arrivant en Haute Savoie ce weekend là que je me suis rendue compte que même si j’adore la Drôme et les Hautes Alpes, ce type de paysage montagnard m’avait manqué. Une végétation plus dense, plus verte, les forêts d’épicéas, la brume, les torrents d’eau glacée. Même les odeurs et les bruits sont différents. Je me sens davantage chez moi.

Après quelques heures à conduire sur des routes sinueuses, j’arrive sur la commune de Sixt-Fer-à-Cheval et m’installe au camping Le Pelly qui se situe directement dans le site naturel du cirque du fer à cheval. Je vous laisse imaginer la vue sur les sommets et les cascades alentours.

J’ai préparé une liste précise des sites naturels que je veux voir dans les environs de Sixt-Fer à Cheval:

– Je commence par les gorges de Tines. Une ballade assez courte qui permet de découvrir les anciennes gorges du Giffre.

– Le lendemain matin, je pars à la cascade du Rouget. La cascade est immense et impressionnante mais…. au bord d’une route et envahit de touristes (des fois j’oublie que je suis une touriste aussi ! ). Un lieu un peu trop fréquenté à mon gout.

– L’après midi, j’enchaine par la balade « du Bout du Monde » dans le site naturel du cirque du Fer-à-Cheval. Au début du sentier, je croise beaucoup de monde sur le chemin du retour, ce qui m’a permis de faire le reste de la balade absolument seule. Ce site est vraiment magnifique. Des cascades qui surgissent d’un peu partout depuis les falaises et qui rejoignent le torrent serpentant en fond de vallée. Un cirque composé de sommets escarpés. Et le tout éclairé d’une lumière de fin de journée. En vérité, la balade du « bout du monde » n’est pas un cul de sac. C’est le départ de randonnées plus complexes qui permettent de prendre de la hauteur et d’accéder aux plateaux et refuge.

Malgré l’importante fréquentation touristique des sites que j’ai visité, j’ai adoré cette région et je reviendrai avec plaisir. Mais je prendrais davantage le temps de découvrir des lieux plus authentiques, moins fréquentés, au lieu de faire un marathon des sites touristiques . C’est peut être le début d’une remise en question de ma manière de voyager. Ce n’est pas toujours facile de trouver le juste équilibre entre programmer les activités du voyage pour ne pas passer à côté de belles choses et se laisser du temps pour flâner, découvrir au grès de ses envies et s’imprégner de l’essence d’un lieu.

Je ne pouvais pas finir ce weekend « sites touristiques » sans passer par les gorges du Fier à Annecy en rentrant. Bien qu’impressionnant, ce site est totalement aménagé (entrée payante) et vraiment très fréquenté (voir oppressant).

3h15 (sans péage)

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

3

JOURS

Début aout, me voila de retour dans les Baronnies provençales, au pied du Mont Ventoux avec comme objectif d’exploration : les gorges du Toulourenc.

La rand’eau qui consiste à remonter la rivière jusque dans les gorges du Toulourenc, est un de mes coups de coeur de l’été. Je suis partie du parking du hameau de Veau sur la commune de Molans-sur-Ouvèze.

Au début, la rivière est assez banale. On marche dans les galets, les pieds dans l’eau jusqu’aux chevilles, mais très vite on commence à rentrer dans les gorges et la végétation des berges laisse place aux falaises, de plus en plus hautes.  La rivière serpente entre la roche. A chaque virage, un nouveau décors apparait. D’abord, l’eau coule en rapides entre les rochers, parfois elle semble ralentir pour faire une pause dans des trous d’eau plus ou moins profonds.  Si on continue d’avancer, les parois des falaises se resserrent autour du lit de la rivière pour créer un spectaculaire canyon sur plusieurs centaines de mètres. Lorsque les passages se font plus étroits, l’eau monte jusqu’à la taille (prévoir un sac étanche!). Imaginez aussi les jeux de lumière sur la roche, la mosaïque de couleurs des parois sculptées par l’eau translucide. Cette eau magique, d’une couleur tantôt turquoise, tantôt d’un bleu plus profond. Viennent ensuite les rapides. Le calme laisse place à un brouhaha plus impressionnant. La rivière se déchaine avec plus de puissance entre de gros rochers qu’il faut escalader pour continuer d’avancer. A bout d’une centaine de mètres, c’est comme si le temps ralentissait encore une fois et la rivière redevient calme et s’écoule plus tranquillement entre les galets. J’ai fais demi-tout à ce moment là. Mais il est possible de continuer à remonter le courant pour rattraper le GR qui vous permettra dans retourner au parking par la terre ferme.

     J’ai aussi profité de ces quelques jours pour aller me perdre au milieu des champs aux couleurs chaudes, du paysage aride et des oliviers (et aussi un peu de la piscine du camping! 😉 )

Mais encore une fois, j’étais à la à la porte des Baronnies. Et j’ai toujours ce sentiment de ne pas m’être totalement imprégné de l’essence de ce territoire. Je reviendrai l’année prochaine, m’enfoncer plus en profondeur dans ces paysages.

2h40

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

3

JOURS

En descendant dans les Baronnies, je me suis arrêtée deux jours dans le Vercors, au site d’escalade des sucettes de Borne, pour rejoindre des amis grimpeurs.

« Les sucettes de Borne ». Un nom cocasse pour décrire une formation géologique étonnante dans le Vercors Dromois.

Ce site est vraiment facile d’accès. Une large piste forestière part du parking et remonte le long d’un ruisseau jusqu’aux premières sculptures de pierre.

Si comme moi, vous ne faites pas d’escalade, ne vous arrêtez pas là. C’est le point de départ de plusieurs randonnées. Pour ma part, je suis montée jusqu’au refuge d’alpage qui est tenu par une association de bénévoles. Ces derniers m’ont gentiment invité à boire un thé et partager un morceau de gâteau avec eux.

Puis le temps tournant à l’orage, je suis redescendu rapidement et j’ai repris la route pour ma prochaine destination.

1

JOURS

1h40

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

Le van est chargé, je lance l’itinéraire sur Waze et c’est parti pour un weekend prolongée dans la vallée de la Roanne.

Direction la Drôme par le col de Menée. La route est étroite du coté Isère mais vraiment magnifique. Le paysage change du tout au tout à la sortie du tunnel du col. Pas de doute, on est entré dans la Drôme. Après Chatillons en Diois, la toute petite route du col de Pennes-le-Sec où je croise les doigts pour ne pas croiser personne.

J’arrive enfin dans la vallée de la Roanne. Je roule encore jusqu’au village de Saint Nazaire-le-Désert ou j’ai prévu de m’installer au camping.

Je ne connaissais pas du tout cette partie de la Drôme. Un paysage escarpé entre crêtes et plateaux, composé de forêts de pins, des prémices des champs de lavandes, de petits villages typiques et en fond de vallée de la rivière qui serpente. Tout semble authentique, comme si le tourisme n’existait pas ici.

J’ai passé une journée entière au bord de l’eau. La rivière de la Roanne est magnifique entre Pradelle et Saint Benoit-en-Diois. L’eau turquoise coule au milieu de gros rochers blancs qui forment à la fois des cascades et des trous d’eau translucides. Comme souvent, certains spots sont connus et il suffit de s’éloigner un peu pour trouver un endroit tranquille et calme.

Le lendemain, j’ai pris de la hauteur en empruntant le sentier « Le Parquet » qui part directement de Saint Nazaire-Le-Desert. J’étais partie un peu tard, je me suis trompée de chemin (encore ! alors que le panneau était pourtant bien visible) et ne sachant pas trop où j’allais et le temps que ça prendrait, j’ai faillis rebrousser chemin plusieurs fois. Mais finalement, je ne regrette absolument pas d’être allée jusqu’en haut, je ne m’attendais pas à avoir une aussi belle vue à 360° depuis le sommet!

Avant de quitter la vallée de la Roanne, je me suis arrêtée à Saint Benoit-en-Diois. Si vous allez dans ce tout petit village je vous conseille de monter sur la colline tout en haut du village. Il y a une belle vue.

2h10

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

2

JOURS