Première semaine de septembre. C’est la rentrée. Tout s’accélère. Le boulot, le stress, les bouchons du matin, la reprise des activités, de nouveaux lieux, des personnes qui partent, des nouvelles qui arrivent. Fini l’ambiance estivale un peu plus décontractée. C’est la semaine du changement. Et moi le changement, il me faut toujours un peu de temps pour l’assimiler.

A la fin de cette semaine bien chargée, j’avais très envie de changer d’air et de retrouver un peu de calme pour quelques jours. Du coup, direction les gorges du Verdon et le lac de Sainte Croix.

Nous sommes début septembre, tous les campings sont encore ouverts et presque vides. Je n’ai pas envie d’un grand camping touristique impersonnel. Après quelques recherches sur internet je trouve le lieu parfait. Un agriculteur qui complète son activité en accueillant sur sa ferme idéalement placée au bord de l’eau, un nombre limité de visiteur durant les beaux jours. Je ne pouvais pas mieux tomber.

Pendant ces 3 jours, je partage mon temps entre le lac; il n’y a personne, et le silence et vraiment reposant; et la visite des environs.

Les gorges du Verdon

Ce jour là, le temps tourne à l’orage dans l’après midi et je vais visiter les gorges avec le camion en empruntant la route des Crêtes. La pluie battante au début du parcours me dissuade de m’arrêter aux premiers belvédères mais je fais les suivants. Les paysages sont majestueux. On se sent tout petit devant l’immensité de ces gorges bordées de falaises vertigineuses qui atteignent les 700m. Même le Verdon parait minuscule tout en bas. A la fin du parcours, je regrette seulement de ne pas avoir approché la rivière de plus près. Pour compléter la visite de ces gorges, et s’approcher au plus près de l’eau, je vous conseille de faire la traditionnelle ballade en canoë qui permet d’entrer par l’eau dans les gorges. Hors saison de préférence, pour éviter l’autoroute de pédalos et autres embarcations nautiques.  Il y a aussi le fameux sentier Blanc Martel, que je regrette de ne pas avoir fait (ou celui de l’Imbut). Si vous connaissez d’autres moyens d’approcher le Verdon, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire.

Moustier Sainte-Marie

Un joli petit village entouré de collines en restanques plantées d’oliviers. Un rivière qui coule en son centre. Des ruelles provençales. Et une chapelle nichée en hauteur entre les faalaises. Le village a tout une histoire que je vous laisse le soin de découvrir. Il est aussi le point de départ de plusieurs ballades. J’ai beaucoup hésité entre le tour de Moustiers-Sainte-Marie par le ravin notre-Dame et la voie romaine ou le sentier botanique. Ce dernier étant moins long et l’après midi déjà bien avancé, j’ai opté pour la solution la plus raisonnable. C’est un aller-retour sur un sentier relativement plat et agréable qui permet d’arriver au belvédère du Tréguier. Une belle vue vous attend à l’arrivé avec d’un coté les gorges et de l’autre le lac de Sainte Croix.

Je n’ai pax osé m’aventurer sur le sentier Blanc Martel ou celui de l’Imbut toute seule. Mais je suis allée voir à quoi ressemblaient les premiers kilomètres de la randonnée au départ du Point Sublime (qui est normalement l’arrivée).

4

JOURS

4h

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

Hébergement

Un petit camping secret au bord de l’eau.

C’est en arrivant en Haute Savoie ce weekend là que je me suis rendue compte que même si j’adore la Drôme et les Hautes Alpes, ce type de paysage montagnard m’avait manqué. Une végétation plus dense, plus verte, les forêts d’épicéas, la brume, les torrents d’eau glacée. Même les odeurs et les bruits sont différents. Je me sens davantage chez moi.

Après quelques heures à conduire sur des routes sinueuses, j’arrive sur la commune de Sixt-Fer-à-Cheval et m’installe au camping Le Pelly qui se situe directement dans le site naturel du cirque du fer à cheval. Je vous laisse imaginer la vue sur les sommets et les cascades alentours.

J’ai préparé une liste précise des sites naturels que je veux voir dans les environs de Sixt-Fer à Cheval:

– Je commence par les gorges de Tines. Une ballade assez courte qui permet de découvrir les anciennes gorges du Giffre.

– Le lendemain matin, je pars à la cascade du Rouget. La cascade est immense et impressionnante mais…. au bord d’une route et envahit de touristes (des fois j’oublie que je suis une touriste aussi ! ). Un lieu un peu trop fréquenté à mon gout.

– L’après midi, j’enchaine par la balade « du Bout du Monde » dans le site naturel du cirque du Fer-à-Cheval. Au début du sentier, je croise beaucoup de monde sur le chemin du retour, ce qui m’a permis de faire le reste de la balade absolument seule. Ce site est vraiment magnifique. Des cascades qui surgissent d’un peu partout depuis les falaises et qui rejoignent le torrent serpentant en fond de vallée. Un cirque composé de sommets escarpés. Et le tout éclairé d’une lumière de fin de journée. En vérité, la balade du « bout du monde » n’est pas un cul de sac. C’est le départ de randonnées plus complexes qui permettent de prendre de la hauteur et d’accéder aux plateaux et refuge.

Malgré l’importante fréquentation touristique des sites que j’ai visité, j’ai adoré cette région et je reviendrai avec plaisir. Mais je prendrais davantage le temps de découvrir des lieux plus authentiques, moins fréquentés, au lieu de faire un marathon des sites touristiques . C’est peut être le début d’une remise en question de ma manière de voyager. Ce n’est pas toujours facile de trouver le juste équilibre entre programmer les activités du voyage pour ne pas passer à côté de belles choses et se laisser du temps pour flâner, découvrir au grès de ses envies et s’imprégner de l’essence d’un lieu.

Je ne pouvais pas finir ce weekend « sites touristiques » sans passer par les gorges du Fier à Annecy en rentrant. Bien qu’impressionnant, ce site est totalement aménagé (entrée payante) et vraiment très fréquenté (voir oppressant).

3h15 (sans péage)

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

3

JOURS

Début aout, me voila de retour dans les Baronnies provençales, au pied du Mont Ventoux avec comme objectif d’exploration : les gorges du Toulourenc.

La rand’eau qui consiste à remonter la rivière jusque dans les gorges du Toulourenc, est un de mes coups de coeur de l’été. Je suis partie du parking du hameau de Veau sur la commune de Molans-sur-Ouvèze.

Au début, la rivière est assez banale. On marche dans les galets, les pieds dans l’eau jusqu’aux chevilles, mais très vite on commence à rentrer dans les gorges et la végétation des berges laisse place aux falaises, de plus en plus hautes.  La rivière serpente entre la roche. A chaque virage, un nouveau décors apparait. D’abord, l’eau coule en rapides entre les rochers, parfois elle semble ralentir pour faire une pause dans des trous d’eau plus ou moins profonds.  Si on continue d’avancer, les parois des falaises se resserrent autour du lit de la rivière pour créer un spectaculaire canyon sur plusieurs centaines de mètres. Lorsque les passages se font plus étroits, l’eau monte jusqu’à la taille (prévoir un sac étanche!). Imaginez aussi les jeux de lumière sur la roche, la mosaïque de couleurs des parois sculptées par l’eau translucide. Cette eau magique, d’une couleur tantôt turquoise, tantôt d’un bleu plus profond. Viennent ensuite les rapides. Le calme laisse place à un brouhaha plus impressionnant. La rivière se déchaine avec plus de puissance entre de gros rochers qu’il faut escalader pour continuer d’avancer. A bout d’une centaine de mètres, c’est comme si le temps ralentissait encore une fois et la rivière redevient calme et s’écoule plus tranquillement entre les galets. J’ai fais demi-tout à ce moment là. Mais il est possible de continuer à remonter le courant pour rattraper le GR qui vous permettra dans retourner au parking par la terre ferme.

     J’ai aussi profité de ces quelques jours pour aller me perdre au milieu des champs aux couleurs chaudes, du paysage aride et des oliviers (et aussi un peu de la piscine du camping! 😉 )

Mais encore une fois, j’étais à la à la porte des Baronnies. Et j’ai toujours ce sentiment de ne pas m’être totalement imprégné de l’essence de ce territoire. Je reviendrai l’année prochaine, m’enfoncer plus en profondeur dans ces paysages.

2h40

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

3

JOURS

En descendant dans les Baronnies, je me suis arrêtée deux jours dans le Vercors, au site d’escalade des sucettes de Borne, pour rejoindre des amis grimpeurs.

« Les sucettes de Borne ». Un nom cocasse pour décrire une formation géologique étonnante dans le Vercors Dromois.

Ce site est vraiment facile d’accès. Une large piste forestière part du parking et remonte le long d’un ruisseau jusqu’aux premières sculptures de pierre.

Si comme moi, vous ne faites pas d’escalade, ne vous arrêtez pas là. C’est le point de départ de plusieurs randonnées. Pour ma part, je suis montée jusqu’au refuge d’alpage qui est tenu par une association de bénévoles. Ces derniers m’ont gentiment invité à boire un thé et partager un morceau de gâteau avec eux.

Puis le temps tournant à l’orage, je suis redescendu rapidement et j’ai repris la route pour ma prochaine destination.

1

JOURS

1h40

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

Le van est chargé, je lance l’itinéraire sur Waze et c’est parti pour un weekend prolongée dans la vallée de la Roanne.

Direction la Drôme par le col de Menée. La route est étroite du coté Isère mais vraiment magnifique. Le paysage change du tout au tout à la sortie du tunnel du col. Pas de doute, on est entré dans la Drôme. Après Chatillons en Diois, la toute petite route du col de Pennes-le-Sec où je croise les doigts pour ne pas croiser personne.

J’arrive enfin dans la vallée de la Roanne. Je roule encore jusqu’au village de Saint Nazaire-le-Désert ou j’ai prévu de m’installer au camping.

Je ne connaissais pas du tout cette partie de la Drôme. Un paysage escarpé entre crêtes et plateaux, composé de forêts de pins, des prémices des champs de lavandes, de petits villages typiques et en fond de vallée de la rivière qui serpente. Tout semble authentique, comme si le tourisme n’existait pas ici.

J’ai passé une journée entière au bord de l’eau. La rivière de la Roanne est magnifique entre Pradelle et Saint Benoit-en-Diois. L’eau turquoise coule au milieu de gros rochers blancs qui forment à la fois des cascades et des trous d’eau translucides. Comme souvent, certains spots sont connus et il suffit de s’éloigner un peu pour trouver un endroit tranquille et calme.

Le lendemain, j’ai pris de la hauteur en empruntant le sentier « Le Parquet » qui part directement de Saint Nazaire-Le-Desert. J’étais partie un peu tard, je me suis trompée de chemin (encore ! alors que le panneau était pourtant bien visible) et ne sachant pas trop où j’allais et le temps que ça prendrait, j’ai faillis rebrousser chemin plusieurs fois. Mais finalement, je ne regrette absolument pas d’être allée jusqu’en haut, je ne m’attendais pas à avoir une aussi belle vue à 360° depuis le sommet!

Avant de quitter la vallée de la Roanne, je me suis arrêtée à Saint Benoit-en-Diois. Si vous allez dans ce tout petit village je vous conseille de monter sur la colline tout en haut du village. Il y a une belle vue.

2h10

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

2

JOURS

Les weekends d’été, lorsque je ne suis pas partie avec le van ou que je ne suis pas en randonnée dans les environs, je vais au lac d’Aiguebelette avec mon paddle !

On a la chance d’avoir plusieurs grands et beaux lacs dans les environs : Paladru, Laffrey, le Monteynard, Annecy, Le Bourget et Aiguebelette, sont les plus proches. Celui que je préfère est le lac d’Aiguebelette pour son micro-climat et son clame. (il y a rarement du vent et les bateaux à moteur sont interdits).

Le paddle est parfait pour éviter les plages bondées et bruyantes. Il permet d’explorer les berges, d’accéder à des pontons (non privés) peu connus, de se laisser dériver au milieu du lac ou même d’accoster sur les iles. Vous saviez qu’il y a une chapelle sur l’île principale d’Aiguebelette?

Nous avons passés quelques jours dans les gorges de la Méouge dans le parc naturel des Baronnies Provençales.

J’ai une liste des endroits de France que je veux voir et ces gorges en faisaient parties. J’avais vraiment hâte de les découvrir.

Nous voila donc partis en direction des Hautes Alpes.  C’est fou comme en France, que l’on parte d’un coté ou de l’autre, le paysage peut changer du tout au tout en l’espace de quelques heures de voiture.

La route qui serpente le long des gorges de la Méouge, nous invite à rentrer au coeur des Baronnies Provençales. Mais cette fois ci, nous nous arrêtons au camping juste à la sortie des gorges, dans le village de Barret sur Méouge.

Il y a plusieurs ballades au départ des gorges, nous avons fait la plus facile, qui permet de prendre un peu de hauteur pour admirer le paysage puis de redescendre au niveau de la rivière pour profiter de l’eau.

C’est vrai que le lieu est connu et qu’au mois de juillet, la partie de la rivière en contrebas du petit parking est assez fréquentée. Mais il suffit de remonter un peu le cours d’eau pour se retrouver seul au milieu des gorges et profiter pleinement des trous d’eau clairs, des minis rapides et de la roche polie.

Le lendemain, nous avons remonté la rivière sur quelques kilomètres les pieds dans l’eau. Le paysage change à chaque virage que prend le lit du cours d’eau. Nous aurions pu continuer jusqu’au camping (qui a un accès direct à la rivière) mais nous n’avions plus beaucoup de temps, il était déjà l’heure de prendre la route pour retourner sur Grenoble.

Ces quelques jours à la porte des baronnies provençales m’ont donné envie de revenir et de m’aventurer plus profondément dans ce territoire. C’est certain, je reviendrai explorer le parc naturel des Baronnies Provençales !


J’aime les longues journées d’été puisque même après une journée de travail, il reste du temps pour « aller jouer dehors » 😉. Et l’avantage à Grenoble, c’est qu’en quelques minutes de voiture on peut se retrouver en plein milieu de la nature.

Direction le col de Porte, pour le départ du sommet de la Pinéa dans le massif de la Chartreuse. Un mini-rando facile avec à l’arrivée une vue magnifique !

Arrivé en haut, le temps est couvert, il y a du vent et il ne fait pas très chaud. Mais quelques minutes plus tard, les nuages se déplacent et laissent apparaitre les derniers rayons du coucher du soleil. C’était vraiment magnifique !

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Un weekend de juillet, nous décidons avec D et son fils A, de se rejoindre au bord du lac de Roselend pour camper. Notre spot au bord du lac est déjà bien occupé par des camping-caristes qui ont eu la même idée que nous. Mais, on a de la chance et la meilleure place, un peu en surplomb et dominant le lac, se libère. On pose les affaires, monte la tente de D et A, puis on repart direction le barrage pour une petite balade de fin de journée.

Barrage du Roselend

De retour au campement, on prends l’aéro au bord du lac en contemplant le coucher du soleil. Les couchers de soleil sur les lacs sont toujours magiques.

J’adore garer le van de manière à avoir une belle vue quand j’ouvre les volets le matin.

Au départ du col du Cormet de Roselend, il y a plusieurs départs de randonnées. Nous avons fait seulement un partie d’une ballade ou nous pouvions apercevoir le Mont Blanc.

Il y a aussi une veille cabine téléphonique anglaise en plein milieu d’un alpage au dessus du lac. Elle a été déposé là symboliquement, puisque c’est un des rares endroits où il est possible de capter le réseau téléphonique. A vous de la trouver !

Pour redescendre à Beaufort, je vous conseille de prendre la route qui passe par Arèche avant de rejoindre le village de Beaufort. La route est magnifique. Et si vous aimez le fromage, n’hésitez pas à vous arrêter la coopérative laitière de Beaufort.

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